Festivals et chansons

Peu de peuples ont su comme les Acadiens garder, se transmettre et transformer leurs traditions en fierté et en force de communication. Il n’y a qu’à regarder la multiplication de leurs festivals jusqu’au récent “export” de leur Tintamarre en France et en Louisiane pour s’en convaincre.

Le Tintamarre

Instauré en 1955 pour commémorer le bicentenaire du Grand Dérangement (la déportation des Acadiens), le Tintamarre acadien est célébré chaque année le 15 août. Pour les Acadiens, ce défilé, le plus bruyant possible, symbolise “à la fois la tristesse du Grand Dérangement et la joie de la survivance culturelle” (Encyclopédie canadienne).

Le plus célèbre est celui de Caraquet (NB) où, chaque 15 août, le coup d’envoi du Tintamarre est donné à 18h précises par les cloches de l’église. Maquillés et costumés aux couleurs acadiennes, frappant sur des casseroles, des tambourins et tout objet pouvant faire du bruit, les participants défilent dans un joyeux tintamarre, et c’est ainsi que cette pratique récente (1955) a vite pris l’allure d’un folklore. Pour cela, comme l’a écrit Ronald Labelle, “Il suffit que le peuple s’approprie la pratique et s’y attache, l’intégrant à ses rituels d’appartenance culturelle”. 

Tintamarre
Festival de Granby
Festival du cerf-volant à Dieppe

Les Festivals

Le premier festival recensé en Acadie est, dit-on, celui de Clare, en Nouvelle-Ecosse. Il a fêté ses 60 ans en août 2015. Souvent associés à un Tintamarre, les festivals se multiplient chaque année dans toutes les régions de l’Acadie… et même en France, en Louisiane…
De la traditionnelle bénédiction de bateaux décorés aux couleurs acadiennes au festival du homard, à celui du cerf-volant, au tournoi de pêche aux requins, au concours des bûcherons, à la traditionnelle compétition des grimpeurs de poteaux, aux lancers de bottes en caoutchouc (sic !), à la compétition des tricoteuses, à la grande foulerie acadienne…, sans oublier le Festival de la poésie (Caraquet)  et ceux de la chanson (Granby, Caraquet)  et, bien entendu, le Tintamarre !

En France, citons le 15 août chez les Cousins acadiens du Poitou (à Archigny, Poitou) et La semaine acadienne, autour du 15 août, (à St-Aubin sur mer et Courseulles, Normandie). A noter également la participation régulière d’artistes acadiens au Festival Interceltique de Lorient (FIL) depuis 2004, année où l’Acadie avait été l’invitée d’honneur.
Plus d'infos dans les bulletins n°30 et n°34

La Chanson

On pourrait dire que presque chaque famille acadienne possède ses chanteurs, musiciens, danseurs… il est donc quasi impossible de les nommer tous !
– Les incontournables :
Edith Butler, de Paquetville (NB) (1942), Angèle Arsenault, de l’Île-du-Prince-Édouard  (1943–2014), Donat Lacroix, de Caraquet (NB) (1937). Lennie Gallant, de Rustico (IPÉ) (1955) qui chante à la fois en français et en anglais, Marie-Jo Thério, de Moncton (NB) (1965), chanteuse et comédienne, qui fait partie d’une nouvelle génération d’auteurs-compositeurs-interprètes. Il faut citer également les groupes 1755, Vishtèn, Grand Dérangement… et, bien sûr, le chanteur, compositeur, acteur, internationalement connu, Roch Voisine, d’Edmundston (NB) (1963).
Des valeurs qui montent :
 Hert Le Blanc, George Belliveau, Pascal Lejeune, Danny Boudreau, Joseph Edgar et les chanteuses Lina Boudreau, Lisa Le Blanc et Sandra Le Couteur, Isabelle Thériault, Natacha St-Pier, les Hay Babies

Avec une place à part pour le groupe Radio Radio qui fait du rap électro en mélangeant français-acadien et chiac.